Un brutalisme doux et symbolique couronne la collection géométrique.
Au service du pinceau et du trait juste, une peinture énergique et vivifiante s’est construite.
La simplification du trait procure clarté à l’esprit.
Des profils, des mains, des pieds, des yeux ouverts et fermés, des boucles de cheveux spiralées, des éclairs, des fenêtres, des palmiers, des vagues et des étoiles, jaillissent sur le papier et sur la toile.
Des couleurs pures coagulent les formes naïves d’une géométrie idéalisée.
Un torrent d’amour et de paix déverse des symboles en un trait noir et continue.
Le dessin instinctif et automatique prolonge la Tradition des grands maîtres comme Jean Cocteau, Fernand Léger, Pablo Picasso, Marc Chagall, Joan Miro et Keith Haring…
Cette démarche épurée implique la générosité et la sincérité du cœur de l’artiste, qui sans trembler convie les êtres à l’harmonie.
Une communion spirituelle devient possible entre artiste et spectateur.
La collection géométrique, par son trait épais, distille subtilement joie et sérénité.
Au commencement la flamme vient lécher le papier et la toile.
Le feu, entre initiateur réconfortant et destructeur impitoyable, laisse son empreinte sur le support.
Une histoire peut alors s’interpréter dans son travail.
Comme une pratique divinatoire, les lignes viennent figer des sens multiples.
Tantôt un ange s’envole, tantôt il atterrit dans un monde imaginé.
Des corps jouent et s’entremêlent dans des rondes infinies.
Des amas éthérés se contractent et se dilatent.
Animaux anthropomorphes et hommes zoomorphes cohabitent sur un même plan.
La superposition et la multiplication des sujets aspire le regard dans un univers fractal.
Le spectateur peut alors s’aventurer dans un vaste labyrinthe symbolique.
Parfois, une polychromie s’invite avec des dégradés apaisants.
Et parfois, des éléments cartoonesques rehausse les dessins avec légèreté.
La collection des Flambés procure un voyage intime et inspirant.
La collection des « Rêvalités » caractérise des scènes figuratives intrigantes voire étranges.
En parcourant les histoires contées par des personnages grotesques, nous plongeons dans un monde onirique.
Une ambiance joviale et méditerranéenne s’incarne dans un carnaval de couleurs acidulées.
La collection comporte ses séries et fait l’article des multiples facettes de la vie humaine.
Montez à bord de bolides rugissants avec la série de la « Dolce Vita ».
Envolez-vous avec les colombes de la série des « Animaux ».
Transpirez avec la série des « Sportifs ».
Ou chevauchez avec la série des « Cavaliers ». (Et bien d’autres).
Une interprétation symbolique profonde du monde se dégage des « Rêvalités ».
L’apparente innocence du style chatouille les sens et surprend par sa curiosité.
Sa puissance tend à réveiller notre âme d’enfant et interroge le réel.
Le manque de réalisme s’efface à la lumière des vérités qu’abrite la collection.
Humour et profondeur se croisent dans le pinceau du peintre qui unie sur un même plan, le rêve à la réalité.
La collection Noir et Blanc, initiée en 2017 s’inspire du réel et agit comme une chronique contemporaine.
Elle regarde le monde comme la matrice dans laquelle elle s’insère.
Son origine puise dans une longue tradition artistique polyculturelle.
À mi-chemin entre la gravure, le dessin et la peinture.
Des lignes fines sont traversées d’aplats bruts et sombres. Le noir dilué dans l’eau accompagne le jeu des courbes qui dévoilent des corps et des visages.
Les ombrages donnent une dimension supplémentaire et font de l’œil du spectateur le projecteur qui anime des saynètes symboliques.
Les personnages prennent vie dans des intérieurs, dans des champs ou sur des rivages imaginaires.
Comme des prises de vue cinématographiques, les acteurs se figent. Le temps s’arrête, et dans une même représentation, passé, présent et futur se confondent.
Un jazz band frappe du pied le rythme des galets de la baie des anges. Des pianistes endiablés tordent leurs doigts sur les touches d’un clavier usé. Des trompettistes gonflent leurs joues. Des guitaristes se confessent au clair de lune.
Les odalisques se contorsionnent sur des canapés à rayures. Les toits de Paris se révèlent dans les fenêtres. Les lambris esquissent des formes incongrues. Et parfois un chat dort paisible pendant qu’une souris passe.
Les références littéraires et musicales grouillent dans cette collection très poétique.
« J’ai commencé la série « No Art » en essuyant mes pinceaux. Ces grands aplats de couleurs me faisaient du bien et vidaient mon esprit.
Il m’arrive souvent d’être piégé par mon jugement sur la nature artistique d’une œuvre. La balance penche souvent vers la non reconnaissance d’un autre artiste. Critique, cet esprit tranchant peut également se retourner contre moi-même.
Ma quête d’absolu m’a fait glisser dans une forme d’élitisme et m’a éloigné du chemin véritable, qui réside dans l’amour et la reconnaissance de l’autre.
L’artiste qui crée pour l’argent et la gloire promeut la vacuité du monde moderne. Il sème des paillettes sur de la poussière.
Les questions qu’il soulève sont limitées et met sa lumière sur l’appartenance à un groupe social déterminé. L’acquisition de son œuvre est fondée sur un besoin de reconnaissance et non de connaissance.
Le marché l’encourage à produire des œuvres homogènes avec une cohérence esthétique basée sur la tendance. Décoration, investissement et provocation sont devenus les axiomes du passage en caisse.
L’art, soumis aux contingences matérialistes de l’époque acquiesce cette flagornerie.
La production artistique contemporaine oscille entre conceptualisme élitiste et décoration luxueuse. Comment échapper aujourd’hui à cette ségrégation ? Que vont devenir la liberté et la sincérité des auteurs de demain ? (…) »
Découvrez la série des Encres Libres sur Toiles et sur Papiers de l'artiste Guillaume Cavalier
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